Césure, octobre 2014

« Enfin, le loup Maître découd sa bouche pour signifier que l’air et l’eau ne font qu’un et portent un nom double : Clef d’or ou Clair-obscur…sous la forme sans forme d’une flamme de verre à l’état de rêve transparent. » ¹

INSTALLATION POUR LES SALINS                                        

Nous choisissons pour l’essentiel des matériaux qui structurent l’architecture contemporaine (béton, verre, métal) pour leur donner une présence organique. Le moulage et le modelage de fragments de corps ou le moulage de fragments d’arbres est à l’origine de chaque élément de notre installation. Le passage du verre de l’état solide à l’état visqueux pour revenir à l’état solide favorise cette prise d’empreintes. Le passage du béton de l’état liquide à l’état solide favorise lui aussi ces prises d ’empreintes. Fusion et solidification font entièrement partie de notre protocole expérimental. Notre installation a pris corps dans cette zone d’interface que constituent les salins. Ici, les signes de civilisation s’effacent devant les éléments. Nous procédons ainsi à une mise en ruine accélérée de fragments organiques pétrifiés dans ces matériaux emblématiques de l’urbanisme contemporain.

Sur ce terreau commun, trois axes de réflexions ont donné naissance à trois pièces distinctes.

Un questionnement sur le matériau verre comme interface de transition a donné naissance à un travail de lettrage en verre, à taille humaine. Là est est certainement la colonne vertébrale de l’installation. Ce lettrage a été pensé en fonction du lieu et c’est autour de lui que s’articule l’ensemble de l’installation. Nous avons tracé la ligne de fuite que dessinent les lettres de verres en fonction de l’estuaire. Un mot s’ébauche en tremblotant, fébrilité du verre face au vent qui l’assaille: Transition.

Un deuxième questionnement sur le mouvement et son déploiement dans l’espace propose une composition faite de fragments de moulages de corps : Entre les lignes, deuxième version.

Un troisième axe sur le corps en mouvement, l’arrachement à sa propre matière, donne à voir un travail de modelage de corps d’où sont nées des sculptures mêlant béton, terre, cire et bois : Nijinski. 

¹L‘air de verre passé au filtre du vide, Jean Pierre Duprey, 19

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